Avril 2023 : Point de la situation sécuritaire
- Instabilité politique : Deuxième coup d’état militaire en moins d’un an : en janvier puis le 30 septembre 2022. Mobilisation générale et mise en garde. Intensification des opérations militaires.
- Depuis 2015 par cause de terrorisme, le nombre de morts s'élève à 4000 et celui des déplacés internes à 2.000.000 (sur 20.000.000 d'habitants !). Le gouvernement ne maîtrise que moins de 50% du territoire (essentiellement les centres urbains). Les campagnes se vident laissant entrevoir une prochaine disette.
- Forte montée du sentiment anti français instillé par les influenceurs russes déjà présents au Mali voisin
- A la suite de la suspension de France 24 et de l’expulsion des correspondantes de Libération et du Monde, l’ONG Amnesty international a appelé vendredi 7 avril les autorités du Burkina Faso à « cesser les attaques et menaces contre la liberté de la presse et la liberté d’expression ».
28 novembre 2021 : Une situation sécuritaire dégradée déstabilisant le pays tout entier
La colère gronde dans la rue et les casernes depuis l’attaque du poste de gendarmerie d’Inata, dans le nord du pays, survenue dimanche 14 novembre. Menée, selon des sources sécuritaires, par les combattants d’Ansaroul Islam, un groupe terroriste proche du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans affilié à Al-Qaida, elle a fait 53 morts – 49 gendarmes et 4 civils. L’armée française,jugée inefficace, présente au Burkina Faso à travers les forces spéciales de l’opération « Sabre », a également été la cible de protestations. Mais la colère est principalement dirigée contre les autorités accusées de corruption et de ne pas suffisamment appuyer les forces armées. Six ans après le début des violences, nous en sommes à plus de 2 000 morts, 1,5 million de déplacés, 4 000 écoles fermées.