Faisons le tour des villages

Sur la route des villages de Kota et Koussiba


Ces deux villages font partie du département de Gassan (25 villages pour 33 000 habitants), province du Nayala, Région de la Boucle du Mouhoun (ex-Volta Noire).


Les villages sont seulement accessibles par une piste non goudronnée, la R23, qui les place à 9 kms du chef-lieu de Gassan.
Kota* borde la piste au Nord et Koussiba se situe à 2,5 kms en retrait au Sud.

Pas de transport en commun, les déplacements se font à pied, à vélo ou à moto pour les plus fortunés.

* Kota est le nom en dialecte local. Dans les documents administratifs on trouve le nom de Koussidjan.

En savoir plus (wikipédia)

Les villages de Kota  et Koussiba

La latérite marque de son empreinte rouge le paysage.
Les maisons appelées "cases" sont construites en briques de terre séchée et couvertes de paille ou de tôles.
Les gens n'ont pas accès à l'eau courante , ni à l'électricité dans leurs cases. 

Au détour des cases

Nous rencontrons des femmes pilant le mil pour préparer le "tô" qui est le plat traditionnel.
Un patriarche et les enfants de sa concession.
Une petite fille devant sa case.
une dame fière de ses fours, servant à extraire le beurre de karité, matière grasse de base pour la cuisson.
Un chantier de fabrication de briques.
Et quelques animaux, volailles, ânes, chèvres et même vaches africaines.

Autour des puits

Beaucoup de vie autour des puits, puisque l'eau puisée suivant les saisons jusqu'à 20 mètres sert à tout : boire, cuisiner, laver.
Une fois puisée, l'eau est transportée dans de larges bassines, des bidons d'huile recyclés ou dans des fûts tirés par des ânes.
Les animaux profitent de l'eau renversée ou débordée. Rien n'est perdu du précieux liquide !

Les artisans

Les anciens qui ne partent pas en Côte d'Ivoire, occupent utilement la période sèche à pratiquer un artisanat utilitaire : tissage, vannage.
Certains ont installé un petit commerce d'objets de première nécessité.

Les cultures, le jardin

A l'hivernage, toute la population participe aux travaux des champs, essentiels dans cette économie de subsistance.
Tout le monde est cultivateur à la base, même s'il exerce d'autres métiers le reste de l'année.
La principale culture est céréalière  mil et sorgho, maïs, et un peu de riz dans les bas-fonds.
En saison sèche, les femmes restées au village tentent de diversifier l'alimentation en pratiquant le maraîchage.
Les corvées d'eau pour arroser par plus de 30°C sont quotidiennes et éprouvantes.
Le travaux des champs et du jardin se font avec les outils traditionnels : daba et machette, mais les nouvelles techniques de zaï mécanisé viennent peu à peu alléger le dur travail de la terre.

Les animaux

Beaucoup d'animaux viennent apporter leur concours à la vie des villageois.
Les ânes, animaux de trait par excellence.
Les vaches, mais celles que l'on rencontre sont souvent gardées par les Peuls, et ne leur appartiennent souvent pas, pas plus qu'aux gens du village.
Les volailles traditionnellement habituées à chercher leur nourriture comme les autres animaux en divagation commencent à être élevées en vue d'être vendues au marché.
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